samedi 30 avril 2011

Des abonnés très organisés


Des abonnés très organisés

samedi 30.04.2011, 05:21La Voix du Nord

Ils prennent le TGV comme d'autres montent dans le bus. Avec leur job en région parisienne ...
et leur domicile dans le Nord - Pas-de-Calais, ils sont plusieurs centaines à faire tous les jours la navette à grande vitesse. Ces abonnés du TGV n'ont pas toujours des relations faciles avec la SNCF. Pour mieux se faire entendre, ils se sont organisés.
Sébastien François appartient à la France qui se lève tôt. Son TGV quotidien, depuis 2006, il le prend à 6 h 20 sur le quai de la gare de Béthune, avant un retour au même endroit à 19 h 22 ou 20 h 58. Son abonnement lui coûte 446 euros par mois, mais ce DRH à Paris ne regrette rien : « À Béthune, j'ai une bonne qualité de vie, une maison, et ma fille sait à quoi ressemble une vache ».

Grève des billets

Sébastien François préside l'association des abonnés du TGV Nord, forte de près de quatre cents membres. Avec la SNCF, le ton est monté l'hiver dernier, sur fond de retards à répétition, de menaces sur certaines dessertes, de manque d'information... au point de provoquer une grève de la présentation des billets.
« On se sentait méprisés. Grâce à l'association, la SNCF reconnaît notre qualité de clients », résume le Béthunois.
Le dialogue renoué a permis d'améliorer certains points : « Nous avons obtenu une indemnisation et l'annulation de la hausse de 3,2 % prévue pour juillet. Les retards sont aussi moins fréquents », explique Sébastien François, qui reste vigilant.
Même vigilance pour Christophe Verger-Lecocq, le vice-président de l'association. Lui est un fidèle des liaisons Arras - Roissy. Le matin, départ à 6 h 47 ou 7 h 27. Le soir retour à 19 h 13. Le tout pour 515 euros d'abonnement mensuel en première classe.
« Côté ponctualité, on essuie encore des retards. Ça va mieux que cet hiver, mais c'est loin d'être parfait. Au début du mois, on a perdu une liaison Roissy - Arras, et on l'a appris par hasard, sans aucune communication de la SNCF. Notre grosse crainte, c'est la suppression de la desserte des villes moyennes après 2012, alors que le TGV devrait être la colonne vertébrale des transports du futur », argumente cet Arrageois d'adoption qui considère qu'en s'éloignant de l'Île-de-France et de ses bouchons il est « dans le sens de l'histoire ».
Le collectif nordiste des usagers du ferroviaire maintient la pression. Avec les autres associations de « TGvistes » de province, une nouvelle rencontre avec la direction de la SNCF est prévue le 6 mai.
D. S.

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