mercredi 20 avril 2011

Inquiétude : moins de TGV pour les villes moyennes ?


vendredi 15.04.2011, 05:19La Voix du Nord
L'inquiétude n'est pas nouvelle. Elle redouble. La généralisation du « cadencement » à la SNCF ...
pourrait avoir pour effet pervers de diminuer les liaisons entre les villes moyennes de la région et Paris par TGV. Le groupe UMP du conseil régional a déposé hier une motion d'urgence pour s'opposer à ce scénario. Le texte a été adopté à l'unanimité.
Petit retour en arrière pour comprendre l'enjeu : depuis sa mise en service au milieu des années 90, le TGV Nord ne se contente pas de relier Paris à Lille en une heure, il « irrigue » aussi les villes moyennes de la région. Les 24 allers-retours quotidiens entre Lille et la capitale sont complétés par des liaisons à grande vitesse entre Paris et Arras (12), Dunkerque (7), Douai (6), Valenciennes, Lens et Béthune (5) Calais et Hazebrouck (4), Boulogne (2) et Saint-Omer (1).
Ce maillage réalisé au nom de l'aménagement du territoire pourrait être révisé à la baisse l'an prochain en raison d'un « effet papillon » ou « effet domino » avec la mise en service des TGV Rhin-Rhône et du cadencement généralisé sur le réseau SNCF.
C'est Jacques Vernier, le maire (UMP) de Douai, qui a une nouvelle fois tiré le signal d'alarme sur ce dossier, redoutant de voir des agglomérations de 200 000 ou 300 000 habitants privées de liaisons directes avec Paris, avec des voyageurs contraints de faire un crochet en TER jusqu'à Lille avant de repartir vers Paris.

Cher TGV Nord

En forme de boutade, Alain Bruneel (PC) suggère aux élus de « s'allonger sur les rails » pour faire reculer la SNCF.
Daniel Percheron pour sa part hausse le ton. Le président du conseil régional fait valoir qu'au kilomètre parcouru « nous payons le TGV Nord deux fois plus cher que les autres liaisons TGV en France ». Une action en justice est actuellement à l'étude pour combattre cette différence de traitement. « La SNCF sait que sa position est intenable », insiste Daniel Percheron qui rappelle que pour l'entretien du réseau ferré nordiste, la Région paie chaque année 50 millions d'euros de péage. Pour ne rien arranger, l'avenir de certaines liaisons par trains Corail est également incertain.
D. S.


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